Publicité

Recherche

dimanche 14 août 2011

Tunisie/ Evénements du 14 janvier: Révélations d’un colonel

Le colonel était appelé à «donner une version officielle des faits et mettre fin aux rumeurs sur ce qui s'était passé à l'aéroport». «Un responsable à l'aéroport m'a averti que des membres de la famille de Leïla Trabelsi (l'épouse de Ben Ali) allaient quitter le pays dans un avion privé, j'ai pris l'initiative de me rendre sur les lieux avec onze de mes collègues pour les arrêter, sans avoir reçu d'ordres de mes supérieurs», a-t-il raconté. «Ali Seriati m'a appelé à deux reprises pour les faire libérer. Je lui ai raccroché au nez», a raconté Samir Tarhouni.

Dans son récit, le colonel a ajouté que 170 agents des unités sécuritaires spécialisées, y compris celles qui assuraient la garde du palais présidentiel, s'étaient joints à son initiative et avaient fait équipe. Les 28 membres du clan Ben Ali/Trabelsi avaient été arrêtés dans le bus qui les conduisait vers un avion sur le tarmac de l'aéroport, a-t-il dit, évoquant une entière collaboration du personnel aéroportuaire.
«Nous les avons confiés à l'armée tunisienne, parce qu'elle était la seule institution légitime dans ces moments», a poursuivi Tarhouni, qui a été arrêté durant deux jours avant d'être libéré et félicité pour son action.

Il a avoué avoir laissé partir Nesrine, la fille du Président déchu et de sa première épouse, qui a embarqué ce jour-là dans un petit avion. «Elle ne représentait rien pour nous», a-t-il dit. Selon ce colonel, la Tunisie a échappé à un bain de sang le 14 janvier dernier. «La BAT a reçu l'ordre à 14h 25 de se préparer pour tirer sur la foule massée sur l'avenue Habib-Bourguiba, j'ai décidé de ne pas user de balles réelles, mais plutôt de gaz lacrymogènes», a-t-il affirmé.
L'officier a aussi révélé avoir été appelé par le Premier ministre en place Mohamed Ghannouchi lui demandant s'il avait «pris le pouvoir» en Tunisie. «J'ai agi de mon propre chef et avec mes collègues, par devoir national», a affirmé le colonel, dont le récit vise à éclairer des zones d'ombre sur le rôle de l'armée et de la police dans le coup de filet de l'aéroport.

Ali Seriati, arrêté le 14 janvier après la fuite de Ben Ali, est jugé en même temps que les proches du couple Ben Ali/Trabelsi appréhendés à l'aéroport, dans un procès ouvert le 26 juillet dernier et dont les audiences reprendront demain mercredi. Il est poursuivi pour complicité de tentative de sortie illégale de devises. Sept mois après la chute du régime Ben Ali, une crise de confiance s'est toutefois installée entre la société tunisienne et la justice après la libération d'anciens ministres et l'impunité accordée à d'autres ex-dignitaires, dénoncées jusque dans les rangs des magistrats. Hier, lundi, des centaines de personnes ont manifesté dans le centre de Tunis pour réclamer une justice indépendante et une rupture avec l'ancien régime. Les manifestants ont dénoncé notamment le retour sur scène de membres du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), le parti de Ben Ali dissous. «Il n'est pas normal qu'en Egypte un Président dictateur puisse être jugé et qu'en Tunisie, d'anciens ministres de Ben Ali soient libérés», a indiqué une manifestante.

9 août, 2011 Posté dans Tunisie-Révolte


mercredi 14 janvier 2009

La Tunisie



La Tunisie (تونس) est un pays d’Afrique du Nord appartenant au Maghreb. Elle est bordée au nord et à l’est par la mer Méditerranée. Sa frontière ouest s’ouvre sur l’Algérie (965 km) et sa frontière sud-est sur la Libye (459 km). Son nom est dérivé de celui de sa capitale, Tunis, située dans le nord-est du pays.

Près de 40 % de la superficie du territoire est occupée par le désert du Sahara, le reste étant constitué de terres fertiles, berceau de la civilisation carthaginoise qui atteignit son apogée au IIIe siècle av. J.-C., avant de devenir le « grenier à blé » de l’Empire romain.

Longtemps appelée Régence de Tunis, notamment sous la domination ottomane, la Tunisie passe sous protectorat français en 1881. Avec l’avènement de l’indépendance, le 20 mars 1956, le pays prend l’appellation officielle de Royaume de Tunisie à la fin du règne de Lamine Bey qui, cependant, ne porta jamais le titre de roi. Avec la proclamation de la république, le 25 juillet 1957, c’est le leader nationaliste Habib Bourguiba qui devient le premier président de la République tunisienne et modernise le pays. Toutefois, au terme de trente ans à la tête du pays dont la fin est marquée par le clientélisme et la montée de l’islamisme, le premier ministre Zine el-Abidine Ben Ali finit par le déposer mais poursuit dès lors les principaux objectifs du « bourguibisme » tout en libéralisant l’économie.

Intégrée aux principales instances de la communauté internationale, la Tunisie fait également partie de la Ligue arabe, de l’Union africaine et de la Communauté des États sahélo-sahariens.


Géographie

La Tunisie est le pays le plus au nord du continent africain. Il est séparé de l’Europe par 140 kilomètres au niveau du détroit de Sicile et rattaché au Maghreb dont il est le plus petit État. Disposant d’une superficie de 163 610 km2[3], le pays est limité à l’ouest par l’Algérie (965 km de frontière commune), au sud-est par la Libye (459 km) et au nord et à l’est par la mer Méditerranée (1 298 km de côtes).

Les terres cultivées représentent 4,9 millions d’hectares dont 1,6 consacré à la culture des céréales, 1,6 consacré à la culture de l’olivier et 400 000 hectares consacrés aux cultures irriguées. Le désert occupe une superficie comprise entre 33 % et 40 % du territoire selon qu’on le définisse d’après l’aridité ou selon des caractéristiques paysagères.

La Tunisie possède un relief contrasté entre une partie septentrionale et occidentale montagneuse située dans l’extension du massif montagneux de l’Atlas — son point culminant est le Djebel Chambi (1 544 mètres) — et coupée par la plaine de la Medjerda (seul cours d’eau alimenté de façon continue), une partie orientale plane s’étendant entre Hammamet et Ben Gardane et une partie méridionale désertique divisée entre une succession de chotts (Chott el-Gharsa, Chott el-Jérid et Chott el-Fejaj), des plateaux rocheux et les dunes du Grand Erg Oriental. Le littoral parsemé de tombolos et de lagunes s’étend sur 1 298 kilomètres dont 575 de plages sablonneuses. Quelques îles dont les Kerkennah et Djerba parsèment le littoral.



---

mardi 13 janvier 2009

Histoire


L'histoire de la ville remonte à l'époque punique où son premier noyau appartient au quartier de Mégara, faubourg de la cité punique de Carthage. Dans Salammbô, Gustave Flaubert y fait se dérouler un festin offert par Hamilcar Barca à ses soldats[2]. En raison de son nom — Marsa ou Mers désignant un port ou un mouillage — , des archéologues ont cru pouvoir y situer les ports puniques de Carthage. Mais, si la baie de La Marsa a parfois servi de mouillage, comme en 1856 pour le débarquement des troupes tunisiennes envoyées par Sadok Bey en Crimée, rien n'est encore venu confirmer l'existence d'un port à cet emplacement.

Peu après la conquête arabe, on y érige un ribat, où des hommes pieux montent la garde et enseignent à partir du XIIe siècle le soufisme, et où sont inhumés quelques marabouts célèbres. Au début du XVIe siècle, le souverain hafside Abû `Abd Allâh Muhammad al-Mutawakkil choisit cette localité pour résidence estivale et y fait bâtir trois palais au sein d'un parc situé en plein centre[2]. Plus tard, la Abdalliya sert de résidence aux consuls d'Angleterre avant de devenir la maison des hôtes européens en visite en Tunisie. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le bâtiment sert d'école primaire[2]. Aujourd’hui seule subsiste la Abdalliya El Koubra, témoignage de l'architecture princière hafside, qui abrite un centre culturel.

Le climat conjugué aux paysages de falaises rocheuses, forêts de pins et orangeraies en font vite un lieu prisé des dignitaires, savants, bourgeois et artistes qui suivent la famille régnante. Car, dès le début du XIXe siècle, les beys de Tunis font ériger de nombreux palais où ils s'y installent de mai à septembre[2] : Mohammed Bey fait construire Dar El Tej vers 1855 avant que son successeur n'entame la construction d’un pavillon dominant la plage, la Koubbet El Haoua, destiné à dissimuler les baignades de la famille régnante[2]. De même, sous le règne de Naceur Bey, est construit le palais Essaâda à l’intention de son épouse Lella Kmar, une odalisque circassienne qui épousa trois beys successifs[2]. Centre du pouvoir pendant une partie de l’année, la ville attire vite ambassades et consulats dans le centre ou le long de la côte en direction de Gammarth, certaines bénéficiant de demeures beylicales délaissées comme les représentants français et britanniques[2].

Ainsi, la présence de hautes personnalités tunisiennes et étrangères contribue à l'essor de la localité. Henri Dunant, fondateur de la Croix-Rouge en visite en Tunisie en 1858, décrit la localité dans sa Notice sur la régence de Tunis :

« Lorsqu'un étranger arrive à La Marse, tout lui annonce et lui fait sentir qu'il approche de la résidence d'un souverain d'Orient. L'animation règne aux abords du palais : ce sont les carrosses des grands de la cour, traînés par des chevaux ou des mules de prix, et conduits par des nègres à la livrée orientale ; ce sont des officiers, les généraux à cheval, les serviteurs du prince ou des Maures en grand costume ; les consuls européens dans leurs voitures ; les étrangers, les voyageurs, sans compter les caravanes d'Arabes, de Maltais, de Juifs ; ou des chameaux, des muletiers et des attelages de toute espèce et de toute sorte, qui vont et viennent de Tunis à La Marse[2]. »

En 1883, c'est dans cette ville que sont signées les conventions de la Marsa qui renforcent le contrôle des autorités françaises sur le jeune protectorat. Elle est érigée en municipalité en 1912.

Culture


La Marsa abrite des galeries d'art telles que Mille Feuilles ou Saf Saf, une salle de cinéma et une bibliothèque publique fréquentée par les étudiants et les candidats au baccalauréat.

Sur le plan religieux, elle abrite la synagogue Keren Yéchoua fondée en 1927 et qui continue d'accueillir le culte durant l'été.

Transports


La ville est reliée à la capitale par le TGM, une ligne de chemin de fer périurbain desservant aussi Sidi Bou Saïd, Carthage et La Goulette. La station-terminus de la ligne, connue pour son architecture coloniale, voit passer chaque jour des milliers de visiteurs[2].

Géographie


Localisation de La Marsa

Nichée au fond d'une baie du golfe de Tunis, la ville s'étire entre la colline de Sidi Bou Saïd et la falaise de Cap Gammarth. Elle se compose de différents quartiers dont Marsa Ville, Marsa Plage ou la cité des Juges. Sur la route menant à Gammarth, le quartier huppé de Marsa Cube aligne un chapelet de villas alors qu'un cimetière en bord de mer porte le nom de Sidi Abdelaziz, saint patron de la ville, qui aurait été un disciple du maître soufi andalou Ibn Arabî[2].

Elle abrite notamment la résidence de plusieurs ambassadeurs, dont le palais Dar El Kamila — résidence de l'ambassadeur de France au cœur d'un parc de 3,5 hectares —, le palais des hôtes de la République, le Lycée français Gustave-Flaubert et l'Institut préparatoire aux études scientifiques et techniques.

La Marsa


La Marsa (المرسى) est une ville tunisienne située à 18 kilomètres au nord-est de Tunis. Elle constitue une municipalité de 77 890 habitants tandis que la ville elle-même compte 36 234 habitants[1].

Considérée par bon nombre de Tunisiens comme la ville la plus chic de la banlieue nord de la capitale, elle a conservé son cachet de banlieue cossue et reste une station balnéaire appréciée des Tunisois[2].